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PostHeaderIcon  La vidéo numérique

  • Date de création
    10 juin 2010
  • Dernière modification
    10 décembre 2015

Très motivante, la réalisation d'un film sollicite de nombreuses compétences disciplinaires, instrumentales et méthodologiques.
Cependant, mettre en oeuvre un projet de vidéo numérique à l'école fait appel à des contraintes matérielles plus développées que pour l'image numérique.
En effet, la création d'un film se fait en plusieurs phases :

- la prise de vue (une fois le synopsis écrit) fait intervenir la qualité du camescope et ses différentes options.
- l'acquisition sur l'ordinateur demandera une carte d'acquisition et un ordinateur performants en terme de rapidité et de place sur le disque dur.
- le montage nécessite un logiciel spécifique.
- la gravure nécessite également un logiciel et la connaissance des formats d'exportation selon le produit souhaité (et son mode de lecture).

Choisir un caméscope

Quelques points à vérifier :

- Comme pour un APN, préférer une marque d'optique (Canon,...)
- sensibilité : 1 lux maximum
- zoom optique ( c'est le plus important car le pus performant) et numérique
- sortie et entrée vidéo DV ieee1394- entrée audio (12/16 bits)
- autonomie de la batterie : 45 minutes est un minimum
- De plus en plus miniaturisé, les boutons doivent rester facilement accessibles et la prise en main confortable.
- L'équiper d'un pied conservera la stabilité de l'image.
- Prévoir également un éclairage performant (lampe halogène)

Choisir le support de prise de vues

inconvénients :
- diminution de la durée d'enregistrement d'environ 30 %

Ce format permet d’enregistrer vos vidéos sur un DVD (8cm) et non plus sur une bande. Compatibles avec la plupart des lecteur DVD de salon, on comprend facilement l'intérêt de ce format car il permettra de lire directement vos vidéo à partir de votre lecteur DVD.

 Avantages : Peut être lu par les lecteurs DVD de salon. Accès très facile à un enregistrement vidéo (tout comme l'intérêt d'un CD par rapport à un K7 pour trouver une chanson). Archivage simple et stabilité de l'information. La vidéo et les photos sont enregistrées sur le même support (au lieu de la carte mémoire pour les appareils à cassette)

Inconvénient : Les enregistrements sur DVD-R ne peuvent être éditées sur un ordinateur. Les vidéos sur DVD-RAM ne peuvent être accessibles uniquement par des lecteurs compatibles. Faible temps d'enregistrement pour des modes en haute qualité. Disques relativement onéreux. Moins de logiciels pour faire de l'édition avancée et pour ajouter des effets par rapport au format DV.

Avantages : caméscope très compact. Accès et recherche d'une séquence vidéo très facile (comme rechercher uns piste sur un CD audio).

Inconvénient : Temps d'enregistrement faible pour des modes d'enregistrement haute qualité. Moins de logiciels pour faire de l'édition avancée et pour ajouter des effets par rapport au formats DV.

 

Prise de vue

Quelques conseils

1. Le public visé

Posez-vous sans cesse la question : «Qui sera intéressé par ce que je filme ? » Si la réponse est : « Personne à part moi. » Alors éteignez votre caméra ou bien ne projetez pas vos créations. Dans le cas contraire, il faut que l'on sente, dans votre réalisation, un désir de communiquer; il faut que le spectateur, quel qu'il soit, comprenne que vous vous adressez à lui, sinon, il se sentira exclu lors de la projection et s'ennuiera.
Votre travail ne trouvera sa justification que lorsqu'il sera soumis au jugement d'un tiers.

2. Ne pas trembler

Les plans bougés, tremblés, vibrants sont insupportables à visionner. Alors qu'il est si simple d'obtenir une image stable...

- Utilisez de préférence la focale la plus courte. Sur votre caméscope, elle est à peine assez courte pour obtenir une image stable. Vous possédez un grand-angle ? C'est encore mieux. Votre sujet est trop petit dans l'image ? Rapprochez-vous.

- Cherchez des appuis. Toutes les positions sont bonnes si elles sont stables. Calez le bras qui porte la caméra contre un meuble ou contre votre poitrine, respirez par le ventre. Regardez les bords de votre cadre pendant que vous filmez un plan fixe, ils ne doivent pas bouger sans raison. Et surtout ne pas trembler.

- Si vous tentez d'épouser des mouvements comme ceux d’une course, vous obtiendrez l'effet inverse : vous les anéantirez.
C'est le sujet qui doit bouger, pas la caméra. Laissez « de l'air » autour des sujets en mouvement pour ne pas vous faire piéger par leurs déplacements.

- Travelling ? Méfiance... Ne le faites que s'il vous paraît indispensable.
Un bon plan fixe vaut mieux qu'un travelling imparfait.

3. Cadrer : les différents plans

Contrairement à ce que l’on peut penser le mouvement et le son ne compensent pas la faiblesse de la composition de l’image.

Le cadre, c'est ce qui rend l'image intelligible. Gros-plan, plan d'ensemble, plongée, sujet principal à gauche ou à droite ? Avant d'appuyer sur le déclencheur, posez-vous cette question simple : « Quels sont les éléments que je dois inclure dans mon image ? »
Tournez autour de votre sujet, trouvez le juste point de vue. Ensuite, donnez aux différents éléments de votre plan la valeur qu'ils méritent. Quelques règles simples :

- On lit une image de gauche à droite et de haut en bas. Les objets situés en haut et à gauche auront plus d'importance que ceux situés en bas à droite. Vous voulez montrer un personnage déprimé ? Coincez-le en bas et à droite de votre image dans un décor très grand. Un plongeur se préparant au grand saut ? Placez-le en haut à gauche. Il semblera évident qu'il va se jeter dans l'espace vide devant lui. Vertige.

- Un mouvement sera également senti comme « positif » s'il se fait de gauche à droite, dans le sens de la lecture (aller, dynamisme), et comme « négatif » (retour, échec) s'il se fait de droite à gauche.

- Découpez mentalement votre image en tiers. Vous obtiendrez neuf rectangles. Placez vos éléments dans ces rectangles, jouez avec les lignes et les diagonales que ce découpage dessine. Méfiez-vous des milieux du cadre (horizontalement et verticalement) : ce sont souvent de piètres emplacements.

4. Aller chercher le sujet

Filmer, c'est d'abord utiliser ses jambes.
Les longues focales ne peuvent servir que dans des cas extrêmes (course de voitures, film animalier) ou pour créer un effet.

Aller vers son sujet, c'est aussi chercher le bon point de vue. Cette contre-plongée oblique n'est-elle pas plus dynamique, plus agressive, plus conforme à l'image que vous voudriez donner de votre sujet ?

5. Éviter les mouvements rapides

Les mouvements rapides, à la caméra, sont à proscrire absolument.
Mouvements optiques (zooms) ou panoramiques incontrôlés nuisent à l'intelligibilité de votre film. N'appuyez sur le bouton que lorsque vous avez décidé ce que vous alliez filmer et comment vous alliez le filmer. Et ne changez pas d'avis en cours de plan, ne décrivez pas soudain un 360° pour montrer le paysage autour de vous. Coupez la caméra lors des changements de plans. Vous filmez une conversation d'amis et vous voulez avoir votre caméra toujours braquée sur celui qui parle ? Renoncez, c'est impossible. Le résultat - panoramique droit, panoramique gauche, etc. - serait désastreux. Filmez le groupe d'amis, très lentement, approchez vous de l'un d'eux.
Ne changez pas non plus de valeur de plan sans arrêt. Otez votre doigt de la commande du zoom.Si vous voulez élargir ou resserrer, arrêtez la caméra, ou bien faites-le très, très lentement.

Bref, affectez la neutralité lorsque vous filmez. Laissez à vos spectateurs le soin de sélectionner eux-mêmes, dans votre image, ce qu'ils désirent voir, ne forcez pas leur attention avec des zooms incessants, des mouvements arbitraires.

La gloire du caméraman c'est de se faire oublier.

6. Durée des plans

Un plan ne doit jamais durer plus longtemps que nécessaire, soit le temps qu'il faut au spectateur pour en assimiler tous les éléments (environ 30 secondes).

Ne sous-estimez pas ici la faculté d'analyse et de compréhension de votre public. Son œil a été, comme le vôtre, formé à l'audiovisuel par la fréquentation assidue de la télévision. L'attention du spectateur est à attiser en permanence. Lorsqu'un plan a livré tous ses secrets, il devient ennuyeux, il est temps de passer au suivant.

Attention également aux « plans-séquences » improvisés. Évitez de promener votre caméra au hasard sur les visages, les paysages, sans intention précise. N'oubliez pas : un plan, une idée. Enchaînez les plans fixes, montez bout à bout des plans courts. C'est mille fois préférable.

7. Le son

A côté de l'objectif de votre caméscope se trouve un micro.

Le son a souvent des exigences opposées a celles de l'image et, en cas de conflit, quatre-vingt-dix-neuf pour cent des vidéastes privilégient l'image, c'est bien normal. Mais tout de même... ouvrez vos oreilles en même temps que vos yeux. Ne parlez pas pendant que vous filmez, n'attendez pas que l'on comprenne ce que raconte l’acteur que vous avez fait marcher en plan large dans un endroit battu par le vent.
Gardez les oreilles en alerte lorsque vous filmez ; achetez un petit casque de baladeur que vous brancherez sur la sortie audio de votre caméra ; n'hésitez plus à interrompre une prise de vues si un parasite sonore l'a gâchée, et imposez le silence aux indésirables qui se trouvent hors champ.
Choisissez vos sons comme vous choisissez vos images !

8. Planifier l'ensemble des plans qui consitueront le film

Un scénarimage ou storyboard en anglais, est la représentation illustrée d'un film avant sa réalisation.
On y décrit l'ensemble des paramètres cinématographiques (cadrages, mouvements de caméra et de personnages, raccords, etc.) avec la plus grande exactitude possible, afin de visualiser et planifier le tournage du film. Il est très pratique car il améliore la circulation des informations entre les équipes de tournage, et constitue donc un outil de référence lors de la production du film.

Pour vous aider à son éllaboration : une fiche à renseigner

Acquisition

Une minute de vidéo remplit environ 200 MO.
12 GO seront donc nécessaire pour capturer 60 min de film.

La solution optimale est de disposer de 2 disques durs dont l'un servira uniquement à stocker la vidéo numérisée et l'autre à conserver le montage final.

Configuration minimale requise par l'ordinateur :
- Pentium III / 400 MHz /
- 512 MO de ram (Il est évident que plus la mémoire vive est élevée meilleures seront les performances en terme de rapidité).
- DD : 15 GO (pour stocker les fichiers acquis et finaux)
- écran de 17 pouces (afin de pouvoir ouvrir toutes les barres d'outils nécessaires au montage)

L'acquisition se fera en reliant la sortie DV du camescope par un cable i-link (il existe 2 sortes de connexion 4c/4C ou 4c/6c : cette dernière étant réservée aux cartes d'acquisition) à un boîtier d'acquisition, une carte d'acquisition ou plus facilement au port fire-wire de votre ordinateur.

 

Montage

Sauvegarder régulièrement votre projet, car la vidéo nécessite beaucoup de ressources système et les plantages lors du montage sont fréquents...

Optimiser auparavant votre système d'exploitation :
- défragmenter le disque dur
- allouer le maximum de ressources système
- N'ouvrir aucune autre application en même temps car les temps de calcul peuvent être assez longs lorsqu'il s'agit d'ajouter un commentaire audio ou un effet de transition.

Les logiciels de montage : fonctions essentielles de choix

- Acquisition de la vidéo en mode global et par lots (option de dérushage automatique)

- Importation de divers formats (MPEG-1 et -2,...), (MP3, dat,...)

- Pour le montage : découper, allonger, séparer les clips et les sons

- Effets 2D et 3D de transition, visualisation de ceux-ci

- Réglage de la colorimétrie

- Contrôle des volumes audio et gestion du MP3

- Exportation en sortie directe sur cassette vidéo en format Avi, MPEG

- Création directe de DVD, VCD, SVCD ou de fichiers en streaming (flv)

 

Pour PC

Ces logiciels sont vraiment très conviviaux : leur prise en main est rapide et facile.

 

Gravure

Le montage fini, reste à graver votre projet sur un support pour le visualiser et le diffuser. Plusieurs supports et formats s'offrent à vous selon le public visé.

le VCD ( Vidéo CD ) : lu par la plupart des lecteurs DVD de salon

capacité : 63 minutes (qualité VHS pour l'image et d'un CD audio pour le son.)

fichiers de type MPEG-1

taille : 352 X 288

Remarques : Il est déconseillé de graver des VCD sur

- des disques supérieurs à 640 MO

- des CDR (les lecteurs de salon lisent plus facilement les CDR-W)

- des CD à la surface gravable bleue (la couche est trop fine, de faible qualité)

 

le SVCD ( Super Vidéo CD ) : lu par certains lecteurs de salon, nécessité d'installer un logiciel de lecture sur ordinateur.

- capacié : 40 minutes qualité d'image nettement supérieure à un VCD

- fichiers de type MPEG-2 (temps de calcul plus important pour le réaliser) taille : 480 X 576

- norme compatible au format 16/9°

- possibilité de créer des menus interactifs (comme un DVD)

 

le DVD :

- capacité : 130 minutes

- taille : 720 X 576

- excellente qualité mais nécessite un graveur de DVD.

le Divx : De plus en plus de lecteur de salon lisent ce type.

- capacité : 90 minutes gravable sur un CD

- qualité légèrement inférieure au MPEG-2

- taille : 720 X 576

 

flux (streaming) : pour exporter sur internet

format flv (flash vidéo)

- taille : de 180 X 144 à 720 X 576

- son : de 16 KHZ (radio FM) à 44 KHz (CD audio)

format real player

- taille : de 160 X 120à 320 X 240

- son : de 16 KHZ (radio FM) à 44 KHz (CD audio)

Convertir une vidéo

Avec Freemake Video Converter : logiciel qui permet la conversion de fichiers vidéos dans différents formats (flv, mp4 etc.), la modification de la taille de ces fichiers et l'extraction de l'audio

lien vers le tutoriel

Vidéo et internet

Notice pour mettre une vidéo en ligne

un projet d'école

1. Description du projet

Un projet d'activité vidéo a été impulsé par deux maîtresses de cycle 3.
Il s'agit au travers de reportages dans l'ensemble des classes de présenter diverses activités scolaires, périscolaires sous la forme d'un journal télévisé.

Chaque instituteur s'intègre à ce projet à différents niveaux :

- simple participation : réponse à une interview (il reçoit auparavant les questions qui seront posées et prépare les réponses avec ses élèves)

- réalisation d'un clip : il propose un clip et s'occupe donc de la mise en scène, de la réalisation (aidé alors par l'ATICE du RDRI)

 Les autorisations parentales de prises de vues et de diffusion sur cdrom et internet ayant été demandées et obtenues, c'est dans ce dernier cadre qu'est présenté ici un clip sur la réalisation d'une recette pour Noël avec des enfants de CE1.

2. Objectifs disciplinaires

- Maîtrise de la langue
Lecture : compréhension
Lecture : fluidité de l'expression orale
Conjugaison : Le mode impératif

 - Découverte du monde / Expression
Réalisation d'une "fiche technique" (recette)

3. Déroulement de la séance

Après avoir lu la recette en classe, nous avons défini collectivement le texte qui sera écrit sur des affiches (pour nous servir de prompteur).

Le matériel (vidéo et culinaire) est préparé et mis en place auparavant.

L'ensemble de la classe est assis derrière la caméra et assiste en tant que spectateurs à la réalisation.
Les élèves se relayent deux par deux pour jouer la scène, et deux autres pour tenir le prompteur.
On emploie les termes adéquats ("silence, on tourne, ..."), on joue "à vide" (pour vérifier la fluidité de la lecture, définir les gestes que l'on peut ajouter).
Puis on tourne, corrige et retourne immédiatement si nécessaire.

4. Apport des TIC

L'utilisation du camescope numérique permet de visualiser immédiatement la production et est ainsi un support propice au langage, au développement d'une expression orale de qualité.
Le montage, après une formation des maîtres par l'ATICE du RDRI, pourra se faire par des élèves de cycle 3, intégrant les compétences transversales de rendre un travail soigné (nécessitant le respect de la chronologie, de consignes de bases), de faire des choix.

5. Quelques remarques empiriques

Afin de faciliter le montage des clips, nous nous sommes fixés des consignes (transmises à chaque enseignant) pour les différentes prises de vues.

* Le caméscope (impérativement sur pied, pour éviter les tremblements) est d'abord utilisé en mode moniteur sur la télé. Les enfants se découvrent à l'écran. Les réactions sont très intéressantes.

* Améliorer l'éclairage par des spots.

* Éviter les zooms, les mouvements rapides inutiles

* Composer le cadre (pas forcément le sujet au centre de l'écran)

* Éviter les plans trop longs : ne pas excéder une durée de 4 minutes pour l'ensemble de chaque clip.

* Le fond sonore sera monté ultérieurement (afin d'être géré séparément des voix, qui pourront être augmentées, diminuées)

6. Matériel utilisé

1 camescope numérique canon MV 650
1 carte d'acquisition vidéo installée sur la carte mère
1 logiciel de montage vidéo (studio 8 de Pinnacle) livré avec la carte.
1 projecteur halogène
1 ordinateur avec un disque dur de grande capacité (15 GO au minimum) pour récupérer les données.

7. Présentation d'autres projets vidéos

L'école de Rustrel (Vaucluse) nous présente ses réalisations et sa démarche